Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ETSF, Etudiants Sourds de France
6 mars 2009

Pendant les études et accessibilité

A- Suivi et évaluation

Le suivi des étudiants se traduit, de la part du chargé d’accueil, par des rencontres régulières avec l’étudiant permettant d’évaluer les procédures d’accueil, d’aide et d’accompagnement de celui-ci.

Dès la mise en place du plan d’évaluation des besoins avec l’étudiant, il est important de prévoir un rendez-vous avec l’étudiant (environ 1 mois après le début de l'année), en précisant qu’il peut, bien sûr, s’il en éprouve le besoin, de solliciter un entretien avant cette échéance.

Ce rendez-vous est destiné à vérifier conjointement que les mesures prises en début d’année répondent bien aux attentes de l’étudiant. En effet, le déroulement des cours peut faire apparaître de nouvelles situations de handicap ou modifier ce qui a été initialement prévu. C’est alors le moment de bien réfléchir avec l’étudiant, et si nécessaire des membres de l’équipe plurielle, sur l’opportunité de :

■ moduler l’organisation de l’année face à un emploi du temps que l’étudiant, compte tenu de sa situation, ne peut finalement pas gérer correctement ;
■ mettre en place des cours de soutien ou revoir ses méthodes de travail. Les cours de soutien, sollicités par certains étudiants avant même le début des cours, ne doivent pas être systématiquement mis en place dès le début du semestre. Il est en effet important que l’étudiant débute les enseignements afin de bien analyser ses besoins réels et non d’anticiper un échec.

Si cet entretien ne révèle rien de particulier par rapport à la situation de rentrée, le plan personnalisé est maintenu et reste le même. Toutefois, les résultats des contrôles continus effectués souvent à mi-parcours du semestre constitueront un bon moyen pour confirmer l’absence de besoins supplémentaires ou au contraire révéler des problèmes dont l’étudiant n’avait pas conscience ou qu’il avait sous-estimés. Cette analyse doit permettre de réagir et d’ainsi mettre en place des mesures destinées à favoriser la réussite aux épreuves de fin de semestre.
Les résultats aux épreuves de la fin du semestre sont ensuite utilisés pour faire un bilan de la pertinence de l’ensemble des moyens mis en oeuvre. Il peut être intéressant de réaliser ce bilan en présence de l’étudiant et de l’ensemble
de l’équipe.
Pour le second semestre, une organisation semblable peut être envisagée :

■ un entretien au début du semestre en prenant pour base de travail le bilan du premier semestre et la situation de l’étudiant à la veille de cette nouvelle période ;
■ une mise au point à « mi-semestre » au moment des premiers résultats (contrôles continus ou autres résultats) ;
■ un bilan de l’année et la préparation de l’année suivante.

Ce schéma est évidemment à adapter au cas par cas. Certains étudiants nécessiteront un suivi plus important.

Extrait de guide de l’accueil de l’étudiant handicapé à l’université

B- Organisation dans les cours

Dans le cas d’étudiants malentendants ou sourds profonds qui pratiquent la lecture labiale, parlez toujours en face d’eux (ils devront être placés devant) et demandez-leur de vous prévenir si vous oubliez de le faire, vous allez apprendre vite... Ce n’est pas la peine de parler quand vous écrivez au tableau, ils ne pourront pas vous suivre, mais il peut être nécessaire de lire ce que vous écrivez à l’intention des personnes aveugles. La lecture labiale apporte une information partielle (il y a trois fois plus de sons en français que d’images labiales). Il existe un langage parlé complété (LPC) qui permet de lever ces ambiguïtés. Parfois ils auront besoin de preneurs de notes, ce qui peut être effectué par des étudiants du même cours. Un ordinateur portable peut faciliter la tâche.

Les cours peuvent aussi être interprétés en LSF (langue des signes française) ; dans ce cas le mieux est de communiquer avec antériorité à l’interprète un résumé du cours pour qu’il puisse le préparer. Les contraintes posées par les interprètes sont assez draconiennes, il faut prévoir des pauses de dix minutes toutes les heures sauf si on peut disposer de deux interprètes qui se relayent.Ne parlez pas trop vite, et n’oubliez pas que votre étudiant sourd peut intervenir comme les autres (même si c’est l’interprète qui parle à sa place) et qu’en cas d’interventions multiples  (réunion, séminaire), il faut un certain ordre pour que les personnes sourdes puissent savoir qui a la parole.

La gestion des interprètes LSF est complexe et son coût élevé, mais des aides extérieures personnalisées sont possibles. Des essais d’interprètes délocalisés sont faits à travers le réseau, ceci pourrait faciliter la gestion (un ordinateurmuni d’une webcam, d’un micro et un haut-parleur seront alors nécessaires dans le cours).

Extrait du guide de l’accueil de l’étudiant handicapé à l’Université.

Publicité
Publicité
Commentaires
ETSF, Etudiants Sourds de France
  • ETSF, Etudiants Sourds de France, affilié à FNSF, Fédération Nationale des Sourds de France. Ce secteur permet d'encourager les jeunes sourds à poursuivre leurs études dans des écoles supérieures tout en leur aidant dans les démarches pour obtenir une vie
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité